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metaleuse

VIP-Blog de nirvanette
  • 170 articles publiés
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  • 1 visiteur aujourd'hui
  • Créé le : 05/05/2005 18:56
    Modifié : 22/06/2005 19:27

    Fille (16 ans)
    Origine : gironde
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    seigneur des anneaux

    28/05/2005 18:42

    seigneur des anneaux


    moi c'est legolas ma star préférés  dans le seigneur des anneaux  dans pirates des caraïbes et dans kingdom of heavem



     

     

    moi que moi

    20/05/2005 06:31

    moi que moi


    je voulez seulement dire a brice de nice que j'étais contente de sa visite sur mon blog



     

     

    poesie

    19/05/2005 22:42

    poesie


    Chacun sa chimère


    Sous un grand ciel gris, dans une grande plaine poundreuse, sans chemins, sans gazon, sans un chardon, sans une ortie, je rencontrai plusieurs hommes qui marchaient courbés.

    Chacun d'eux portait sur son dos une énorme Chimère, aussi lourde qu'un sac de farine ou de charbon, ou le fourniment d'un fantassin romain.

    Mais la monstrueuse bête n'était pas un poids inerte; au contraire, elle enveloppait et opprimait l'homme de ses muscles élastoqies et puissants; elle s'agrafait avec ses deux vastes griffes à la poitrine de sa monture; et sa tête fabuleuse surmontait le front de l'homme, comme un de ces casques horribles par lesquels les anciens guerriers espéraient ajouter à la terreur de l'ennemi.


    Je questionnai l'un de ces hommes, et je lui demandai où ils allaient ainsi. Il me répondit qu'il n'en savait rien, ni lui, ni les autres; mais qu'évidemment ils allaient quelque part, puisqu'ils étaient poussés par un invincible besoin de marcher.
    Chose curieuse à noter: aucun de ces voyageurs n'avait l'air irrité contre la bête féroce suspendue à son cou et collée à son dos; on eût dit qu'il la considérait comme faisant partie de lui-même. Tous ces visages fatigués et sérieux ne témoignaient d'aucun désespoir; sous la coupole spleenétique du ciel, les pieds plongés dans la poussière d'un sol aussi désolé que ce ciel, ils cheminaient avec la physionomie résignée de ceux qui sonst condamnés à espérer toujours.
    Et le cortège passa à côté de moi et s'enfonca dans l'atmosphère de l'horizon, à l'endroit où la surface arrondie de la planète se dérobe à la curiosité du regard humain.

    Et pendant quelques instants je m'obstinai à vouloir comprendre ce mystère; mais bientôt l'irrésistible Indifférence s'abbatit sur moi, et j'en fus plus lourdement accablé qu'ils ne l'étaient eux-mêmes par leurs écrasantes Chimères.

    Charles Baudelaire


    Commentaire de lestat (28/05/2005 21:46) :

    j'adore ton blog il est vrémen bien. tu la u ou cette image et celle ke ta en fon? repond moi sur mon blog si tu pe. http://blog.zebigweb.com/vip/blogs/lestat


    Commentaire de nirvanette (05/06/2005 08:12) :

    je l'ai trouver sur internet puis que j'ai modifié




     

     

    poesie

    19/05/2005 22:40

    poesie


    Une Charogne.


    Rappelez-vous l'objet que nous vîmes, mon âme,
    Ce beau matin d'été si doux :
    Au détour d'un sentier une charogne infâme
    Sur un lit semé de cailloux,

    Les jambes en l'air, comme une femme lubrique,
    Brûlante et suant les poisons,
    Ouvrait d'une façon nonchalante et cynique
    Son ventre plein d'exhalaisons.

    Le soleil rayonnait sur cette pourriture,
    Comme afin de la cuire à point,
    Et de rendre au centuple à la grande nature
    Tout ce qu'ensemble elle avait joint ;

    Et le ciel regardait la carcasse superbe
    Comme une fleur s'épanouir.
    La puanteur était si forte, que sur l'herbe
    Vous crûtes vous évanouir.

    Les mouches bourdonnaient sur ce ventre putride,
    D'où sortaient de noirs bataillons
    De larves, qui coulaient comme un épais liquide
    Le long de ces vivants haillons.

    Tout cela descendait, montait comme une vague,
    Ou s'élançait en pétillant ;
    On eût dit que le corps, enflé d'un souffle vague,
    Vivait en se multipliant.

    Et ce monde rendait une étrange musique,
    Comme l'eau courante et le vent,
    Ou le grain qu'un vanneur d'un mouvement rythmique
    Agite et tourne dans son van.

    Les formes s'effaçaient et n'étaient plus qu'un rêve,
    Une ébauche lente à venir,
    Sur la toile oubliée, et que l'artiste achève
    Seulement par le souvenir.

    Derrière les rochers une chienne inquiète
    Nous regardait d'un oeil fâché,
    Épiant le moment de reprendre au squelette
    Le morceau qu'elle avait lâché.

    Et pourtant vous serez semblable à cette ordure,
    A cette horrible infection,
    Étoile de mes yeux, soleil de ma nature,
    Vous, mon ange et ma passion !

    Oui ! telle vous serez, ô reine des grâces,
    Après les derniers sacrements,
    Quand vous irez, sous l'herbe et les floraisons grasses.
    Moisir parmi les ossements.

    Alors, ô ma beauté ! dites à la vermine
    Qui vous mangera de baisers,
    Que j'ai gardé la forme et l'essence divine
    De mes amours décomposés !

    Charles Baudelaire




     

     

    poesie

    19/05/2005 22:39

    poesie


    La Chambre Double


    Une chambre qui ressemble à une rêverie, une chambre véritablement spirituelle, où l'atmosphère stagnante est légèregment teintée de rose et de bleu.

    L'âme y prend un bain de paresse, aromatisé par le regret et le désir. -- C'est quelque chose de crépusculaire, de bleuâtre et de rosâtre; un rêve de volupté pendant une éclipse.

    Les meubles ont des ormes allongées, prostrées, alanguies. Les meubles ont l'air de rêver; on les dirait doués d'une vie somnambulique, comme le végétal et le minéral. Les étoffes parlent une langue muette, comme les fleurs, comme les ciels, comme les soleils couchants.

    Sur les murs nulle abomination artisique. Relativement au rêve pur, à l'impression non analysée, l'art défini, l'art positif est un blasphème. Ici, tout a la suffisante clarté et la délicieuse obscurité de l'harmonie. Une senteur infinitésimale du choix le plus exquis, à laquelle se mêle une très-légère humidité, nage dans cette atmosphère, où l'esprit sommeillant est bercé par des sensations de serre chaude.

    La mousseline pleut abondamment devant les fenêtres et devant le lit; elle s'épanche en cascades neigeuses. Sur ce lit est couchée l'Idole, la souveraine des rêves. Mais comment est-elle ici? Qui l'a amenée? quel pouvoir magique l'a installée sur ce trône de rêverie et de volupté?

    Qu'importe? la voilà! je la reconnais.

    Voilà bien ces yeux dont la flamme traverse le crépuscule; ces subtiles et terribles mirettes, que je reconnais à leur effrayante malice! Elles attirent, elles subjuguent, elles dévorent le regard de l'imprudent qui les contemple. Je les ai souvent étudiées, ces étoiles noires qui commandent la curiosité et l'admiration.

    A quel démon bienveillant dois-je d'être ainsi entouré de mystère, de silence, de paix et de parfums? O béatitude! ce que nous nommons généralement la vie, même dans son expansion la plus heureuse, n'a rien de commun avec cette vie suprême dont j'ai maintenant connaissance et que je savoure minute par minute, seconde par seconde!

    Non! il n'est plus de minutes, il n'est plus de secondes! Le temps a disparu; c'est l'Éternité qui règne, une éternité de délices!


    Mais un coup terrible, lourd, a retenti à la porte, et, comme dans les rêves infernaux, il m'a semblé que je recevais un coup de pioche dans l'estomac.

    Et puis un Spectre est entré. C'est un huissier qui vient me torturer au nom de la loi; und infâme concubine qui vient crier misère et ajouter les trivialités de sa vie aux douleurs de la mienne; ou bien le saute-ruisseau d'un directeur de journal qui réclame la suite du manuscrit.

    La chambre paradisiaque, l'idole, la souveraine des rêves, la Sylpide, comme disait le grand René, toute cette magie a disparu au coup brutal frappé par le Spectre.

    Horreur! je me souviens! je me souviens! Oui! ce taudis, ce séjour de l'éternel ennui, est bien le mien. Voii les meubles sots, poudreux, écornés; la cheminée sans flamme et sans braise, souillée de crachats: les tristes fenêtres où la plue a tracé des sillons dans la poussière; les manuscrits, raturés ou incomplets; l'almanach où le crayon a marqué les dates sinistres!

    Et ce parfum d'un autre monde, dont je m'enivrais avec une sensibilité perfectionnée, hélas! il est remplacé par une fétide odeur de tabac mêlée à je ne sais quelle nauséabonde moisissure. On respire ici maintenat le ranci de la désolation.

    Dans ce monde étroid, mais si plein de dégoût, un seul objet connu me sourit: la fiole de laudanum; une vieille et terrible amie; comme toutes les amies, hélas! féconde en caresses et en traîtrises.

    Oh! oui! le Temps a reparu; le Temps règne en souverain maintenant; et avec les hideux vieillard est revenu tout son démoniaque cortège de Souvenirs, de Cauchemars, de Colères et de Névroses.


    Je vous assure que les secondes maintenant sont fortement et solennellement accentuées, et chacune, en jaillissant de la pendule, dit: -- «Je suis la Vie, l'insupportable, l'implacable Vie! »

    Il n'y a qu'une second dans la vie humaine qui ait mission d'annoncer une bonne nouvelle, la bonne nouvelle qui a cause à chacun une inexplicable peur.

    Oui! le Temps règne; il a repris sa brutale dictature. Et il me pousse, comme si j'étais un boeuf, avec son double aiguillon. -- «Et hue donc! bourrique! Sue donc, esclave! Vis donc, damné!»

    Charles Baudelaire




     

     

    poesie

    19/05/2005 22:38

    poesie


    Bénédiction


    Lorsque, par un décret des puissances suprêmes,
    Le Poète apparaît en ce monde ennuyé,
    Sa mère épouvantée et pleine de blasphèmes
    Crispe ses poings vers Dieu, qui la prend en pitié :

    - « Ah ! que n'ai-je mis bas tout un noeud de vipères,
    Plutôt que de nourrir cette dérision !
    Maudite soit la nuit aux plaisirs éphémères
    Où mon ventre a conçu mon expiation !

    Puisque tu m'as choisie entre toutes les femmes
    Pour être le dégoût de mon triste mari,
    Et que je ne puis pas rejeter dans les flammes,
    Comme un billet d'amour, ce monstre rabougri,

    Je ferai rejaillir ta haine qui m'accable
    Sur l'instrument maudit de tes méchancetés,
    Et je tordrai si bien cet arbre misérable
    Qu'il ne pourra pousser ses boutons empestés ! »

    Elle ravale ainsi l'écume de sa haine,
    Et, ne comprenant pas les desseins éternels,
    Elle-même prépare au fond de la Géhenne
    Les bûchers consacrés aux crimes maternels.

    Pourtant, sous la tutelle invisible d'un Ange,
    L'Enfant déshérité s'enivre de soleil,
    Et dans tout ce qu'il boit et dans tout ce qu'il mange
    Retrouve l'ambroisie et le nectar vermeil.

    Il joue avec le vent, cause avec le nuage,
    Et s'enivre en chantant du chemin de la croix ;
    Et l'Esprit qui le suit dans son pèlerinage
    Pleure de le voir gai comme un oiseau des bois.

    Tous ceux qu'il veut aimer l'observent avec crainte,
    Ou bien, s'enhardissant de sa tranquillité,
    Cherchent à qui saura lui tirer une plainte,
    Et font sur lui l'essai de leur férocité.

    Dans le pain et le vin destinés à sa bouche
    Ils mêlent de la cendre avec d'impurs crachats ;
    Avec hypocrisie ils jettent ce qu'il touche,
    Et s'accusent d'avoir mis leurs pieds dans ses pas.

    Sa femme va criant sur les places publiques :
    « Puisqu'il me trouve assez belle pour m'adorer,
    Je ferai le métier des idoles antiques,
    Et comme elles je veux me faire redorer ;

    Et je me soûlerai de nard, d'encens, de myrrhe,
    De génuflexions, de viandes et de vins,
    Pour savoir si je puis dans un coeur qui m'admire
    Usurper en riant les hommages divins !

    Et, quand je m'ennuierai de ces farces impies,
    Je poserai sur lui ma frêle et forte main ;
    Et mes ongles, pareils aux ongles des harpies,
    Sauront jusqu'à son coeur se frayer un chemin.

    Comme un tout jeune oiseau qui tremble et qui palpite,
    J'arracherai ce coeur tout rouge de son sein,
    Et, pour rassasier ma bête favorite,
    Je le lui jetterai par terre avec dédain ! »

    Vers le Ciel, où son oeil voit un trône splendide,
    Le Poète serein lève ses bras pieux,
    Et les vastes éclairs de son esprit lucide
    Lui dérobent l'aspect des peuples furieux :

    - « Soyez béni, mon Dieu, qui donnez la souffrance
    Comme un divin remède à nos impuretés
    Et comme la meilleure et la plus pure essence
    Qui prépare les forts aux saintes voluptés !

    Je sais que vous gardez une place au Poète
    Dans les rangs bienheureux des saintes Légions,
    Et que vous l'invitez à l'éternelle fête
    Des Trônes, des Vertus, des Dominations.

    Je sais que la douleur est la noblesse unique
    Où ne mordront jamais la terre et les enfers,
    Et qu'il faut pour tresser ma couronne mystique
    Imposer tous les temps et tous les univers.

    Mais les bijoux perdus de l'antique Palmyre,
    Les métaux inconnus, les perles de la mer,
    Par votre main montés, ne pourraient pas suffire
    A ce beau diadème éblouissant et clair ;

    Car il ne sera fait que de pure lumière,
    Puisée au foyer saint des rayons primitifs,
    Et dont les yeux mortels, dans leur splendeur entière,
    Ne sont que des miroirs obscurcis et plaintifs ! »

    Charles Baudelaire




     

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