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metaleuse

VIP-Blog de nirvanette
  • 170 articles publiés
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  • Créé le : 05/05/2005 18:56
    Modifié : 22/06/2005 19:27

    Fille (16 ans)
    Origine : gironde
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    poesie

    19/05/2005 22:22

    poesie


    Il n'y a pas d'amour heureux


    Rien n'est jamais acquis à l'homme Ni sa force
    Ni sa faiblesse ni son coeur Et quand il croit
    Ouvrir ses bras son ombre est celle d'une croix
    Et quand il croit serrer son bonheur il le broie
    Sa vie est un étrange et douloureux divorce

    Il n'y a pas d'amour heureux

    Sa vie Elle ressemble à ces soldats sans armes
    Qu'on avait habillés pour un autre destin
    A quoi peut leur servir de se lever matin
    Eux qu'on retrouve au soir désoeuvrés incertains
    Dites ces mots Ma vie Et retenez vos larmes

    Il n'y a pas d'amour heureux

    Mon bel amour mon cher amour ma déchirure
    Je te porte dans moi comme un oiseau blessé
    Et ceux-là sans savoir nous regardent passer
    Répétant après moi les mots que j'ai tressés
    Et qui pour tes grands yeux tout aussitôt moururent

    Il n'y a pas d'amour heureux

    Le temps d'apprendre à vivre il est déjà trop tard
    Que pleurent dans la nuit nos coeurs à l'unisson
    Ce qu'il faut de malheur pour la moindre chanson
    Ce qu'il faut de regrets pour payer un frisson
    Ce qu'il faut de sanglots pour un air de guitare

    Il n'y a pas d'amour heureux

    Il n'y a pas d'amour qui ne soit à douleur
    Il n'y a pas d'amour dont on ne soit meurtri
    Il n'y a pas d'amour dont on ne soit flétri
    Et pas plus que de toi l'amour de la patrie
    Il n'y a pas d'amour qui ne vive de pleurs

    Il n'y a pas d'amour heureux
    Mais c'est notre amour à tous les deux

    Louis Aragon (La Diane Francaise, Seghers 1946)




     

     

    poesie

    19/05/2005 22:21

    poesie


    Voie lactée ô soeur lumineuse...


    Voie lactée ô soeur lumineuse
    Des blancs ruisseaux de Chanaan
    Et des corps blancs des amoureuses
    Nageurs morts suivrons nous d'ahan
    Ton cours vers d'autres nébuleuses

    Regret des yeux de la putain
    Et belle comme une panthère
    Amour vos baisers florentins
    Avaient une saveur amère
    Qui a rebuté nos destins

    Ses regards laissaient une traîne
    D'étoiles dans les soirs tremblants
    Dans ses yeux nageaient les sirènes
    Et nos baisers mordus sanglants
    Faisaient pleurer nos fées marraines

    Mais en vérité je l'attends
    Avec mon coeur avec mon âme
    Et sur le pont des Reviens-t'en
    Si jamais reviens cette femme
    Je lui dirai Je suis content

    Mon coeur et ma tête se vident
    Tout le ciel s'écoule par eux
    O mes tonneaux des Danaïdes
    Comment faire pour être heureux
    Comme un petit enfant candide

    Je ne veux jamais l'oublier
    Ma colombe ma blanche rade
    O marguerite exfoliée
    Mon île au loin ma Désirade
    Ma rose mon giroflier

    Les satyres et les pyraustes
    Les égypans les feux follets
    Et les destins damnés ou faustes
    La corde au cou comme à Calais
    Sur ma douleur quel holocauste

    Douleur qui doubles les destins
    La licorne et le capricorne
    Mon âme et mon corps incertains
    Te fuient ô bûcher divin qu'ornent
    Des astres des fleurs du matin

    Malheur dieu pâle aux yeux d'ivoire
    Tes prêtres fous t'ont-ils paré
    Tes victimes en robe noire
    Ont-elles vainement pleuré
    Malheur dieu qu'il ne faut pas croire

    Et toi qui me suis en rampant
    Dieu de mes dieux morts en automne
    Tu mesures combien d’empans
    J'ai droit que la terre me donne
    O mon ombre ô mon vieux serpent

    Au soleil parce que tu l'aimes
    Je t'ai mené souviens-t'en bien
    Ténébreuse épouse que j'aime
    Tu es à moi en n'étant rien
    O mon ombre en deuil de moi-même

    L'hiver est mort tout enneigé
    On a brûlé les ruches blanches
    Dans les jardins et les vergers
    Les oiseaux chantent sur les branches
    Le printemps clair l'Avril léger

    Mort d'immortels argyraspides
    La neige aux boucliers d'argent
    Fuit les dendrophores livides
    Du printemps cher aux pauvres gens
    Qui ressourient les yeux humides

    Mais moi j'ai le coeur aussi gros
    Qu'un cul de dame damascène
    O mon amour je t'aimais trop
    Et maintenant j'ai trop de peine
    Les sept épées hors du fourreau

    Sept épées de mélancolie
    Sans morfil ô claires douleurs
    Sont dans mon coeur et la folie
    Veux raisonner pour mon malheur
    Comment voulez-vous que j'oublie

    Guillaume Apollinaire




     

     

    poesie

    19/05/2005 22:20

    poesie


    Nuit rhénane


    Mon verre est plein d'un vin trembleur comme une flamme
    Écoutez la chanson lente d'un batelier
    Qui raconte avoir vu sous la lune sept femmes
    Tordre leurs cheveux verts et longs jusqu'à leurs pieds

    Debout chantez plus haut en dansant une ronde
    Que je n'entende plus le chant du batelier
    Et mettez près de moi toutes les filles blondes
    Au regard immobile aux nattes repliées

    Le Rhin le Rhin est ivre où les vignes se mirent
    Tout l'or des nuits tombe en tremblant s'y refléter
    La voix chante toujours à en râle-mourir
    Ces fées aux cheveux verts qui incantent l'été

    Mon verre s'est brisé comme un éclat de rire

    Guillaume Apollinaire




     

     

    mes amours (poesie)

    19/05/2005 22:19

    mes amours (poesie)


    Le pont Mirabeau


    Sous le pont Mirabeau coule la Seine
    Et nos amours
    Faut-il qu'il m'en souvienne
    La joie venait toujours après la peine.

    Vienne la nuit sonne l'heure
    Les jours s'en vont je demeure

    Les mains dans les mains restons face à face
    Tandis que sous
    Le pont de nos bras passe
    Des éternels regards l'onde si lasse

    Vienne la nuit sonne l'heure
    Les jours s'en vont je demeure

    L'amour s'en va comme cette eau courante
    L'amour s'en va
    Comme la vie est lente
    Et comme l'Espérance est violente

    Vienne la nuit sonne l'heure
    Les jours s'en vont je demeure

    Passent les jours et passent les semaines
    Ni temps passé
    Ni les amours reviennent
    Sous le pont Mirabeau coule la Seine

    Vienne la nuit sonne l'heure
    Les jours s'en vont je demeure

    Guillaume Apollinaire (alcools)




     

     

    poesie

    19/05/2005 22:17

    poesie


    Marizibill


    Dans la Haute-Rue à Cologne
    Elle allait et venait le soir
    Offerte à tous en tout mignonne
    Puis buvait lasse des trottoirs
    Très tard dans les brasseries borgnes

    Elle se mettait sur la paille
    Pour un maquereau roux et rose
    C'était un juif il sentait l'ail
    Et l'avait venant de Formose
    Tirée d'un bordel de Changaï

    Je connais des gens de toutes sortes
    Ils n'égalent pas leurs destins
    Indécis comme feuilles mortes
    Leurs yeux sont des feux mal éteints
    Leurs coeurs bougent comme leurs portes

    Guillaume Apollinaire




     

     

    poesie

    19/05/2005 22:16

    poesie


    L'adieu


    J'ai cueilli ce brin de bruyère
    L'automne est morte souviens-t'en
    Nous ne nous verrons plus sur terre
    Odeur du temps Brin de bruyère
    Et souviens-toi que je t'attends

    Guillaume Apollinaire




     

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